Premier vol de la campagne
Vendredi, 16 h (locale) : les conditions (météorologiques, profil du vol) étant validées par le Chef de Mission et le Responsable scientifique, les équipes se mettent en place. Ce déploiement devait s’effectuer de jour afin de pouvoir apprécier le déploiement du nouveau système de Ballon Auxiliaire.
Après un lâcher nominal (malgré un vent assez soutenu au sol) à 20 h 20 et un peu moins de 2 heures de montée, l’aérostat arrive à sa destination : un plafond de vol de 31 550 m, qu’il maintiendra pendant 5 heures et 40 minutes. Le profil de mission l’exigeant (mesures spécifiques pendant cette phase du vol), le ballon est alors mis en descente pour atteindre une altitude de 14 500 m.
À 6 h 11, samedi matin, la mission terminée, la fin de vol est prononcée : l’enveloppe et la chaîne de vol emportant la nacelle CLIMAT sont séparées. 1/2 heure plus tard, la nacelle (re) touchera le sol canadien, après un vol de près de 10 heures et demie.
Vendredi22aout

La phase de récupération
Si la zone retenue pour ces vols canadiens présente une faible densité de population, excellente caractéristique pour la sécurité lors de la retombée des éléments, elle est, en revanche, fort bien pourvue en lacs et en forêts... Dans le cas de l’aérostat emportant la nacelle CLIMAT, l’enveloppe est retombée à 100 m d’un lac et la nacelle à 500 m d’un autre?!
En revanche, aucune des deux n’a pu éviter les arbres...?Celui qui retenait la nacelle a dû être abattu et les éléments ont été ramenés à la base sans dommage conséquent sur les instruments scientifiques.
CLIMAT suspendue ... © CNES
Caractéristiques de l’aérostat
- Volume du ballon principal : 100 000 m3
- Volume du ballon auxiliaire : 300 m3
- Masse de la nacelle CLIMAT : 280 kg
- Masse de la charge sous le crochet du ballon : 837 kg

La nacelle CLIMAT
Le vol CLIMAT (Combinaison de Lasers et d’Instrument in-situ de Mesure dans l’Atmosphère Terrestre) est un vol scientifique permettant d’embarquer un ensemble d’expériences de laboratoires français et européens qui ont pour but d’étudier la chimie et la physique de l’atmosphère.
La majeure partie des instruments fait partie intégrante de la nacelle. Seuls les modules Pico-SDLA H2O et H2O Strat sont respectivement placés au bout d'une sangle de 5 à 7 m sous la nacelle et sur un mât horizontal fixé dans les murs de la structure porteuse.

Les instruments embarqués
- AirCORE-HR
- AirCore-Light
- AirCore-Light
- AMULSE-CH4
- AMULSE-CO2
- SAWPHy
- PICOSDLA-CH4 / PICOSDLA-CO2 / PICOSDLA-H2O-STRAT
Les partenaires scientifiques
- Responsable scientifique : Georges Durry, Université Reims-Champagne Ardennes, Reims (partie Effet de Serre)
- Maître d'oeuvre : Nadir Amarouche, Institut National des Sciences de l'Univers (INSU)
- Les laboratoires scientifiques :
- Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD)
- Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main (Allemagne)
- Groupe de Spectrométrie Moléculaire et Atmosphérique (GSMA), unité mixte de recherche CNRS et Université de Reims Champagne Ardenne (URCA)

Les antennes du Mont Bourbeau, près de Chibougamau où est installée la 2de station de réception Ballons © aroundguides.com
Extension de la durée des vols : la station de réception de Chibougamau
Très naturellement, les exigences scientifiques s’accroissent au fil du temps, notamment en ce qui concerne la durée des vols.
Or, dans le cas des Ballons Stratosphériques Ouverts (BSO), le suivi du vol (localisation, commandes de pilotage et de séparation) s’effectue depuis une station sol, située sur l’aire de lâcher (ici, à Timmins, Ontario). Étendre la durée du vol sous-entend que l’aérostat puisse sortir de la zone de réception des antennes de la station.
Les équipes de développement ont donc décidé d’augmenter la capacité de réception en disposant une seconde station sol au Québec, à Chibougamau.
Ce premier vol CLIMAT a été l’occasion de tester la prise de relais de l’antenne de Chibougamau puis le retour en réception par la station de Timmins.
Parfaites transitions, dans un sens comme dans l’autre : des perspectives de vols de (plus) longue durée peuvent dorénavant être offertes à la communauté scientifique utilisatrice des aérostats du CNES...